Errance à Basse-Terre

le LUNDI 08 FéVRIER 2016

C’était un jeudi après midi. Le soleil  tapait sur Basse-Terre. Pourtant il ne faisait pas chaud.  Un vent  frais parcourait les rues. Le jeudi marquait la transition entre  les trois jours de  travail et le début du week-end qui s’annonçait.  Un jour indécis,  comme le temps  qui  gardait encore  la fraicheur de décembre.  J’ai  alors décidé que j’allais parcourir quelques rues de Basse-Terre. Je n'avais pas le temps pour une visite complète, exhaustive, juste me laisser guider par mon instinct et mes envies.
Je remonte  la rue de la République. et sur la gauche, l’église et  son chalet de nécessité, propre et aéré. 
 
"C’est où la maison de l’art?" L’employée municipale hésite un instant . «Ce n’est pas ici, c’est de l’autre coté, par là  » m'indiquant d’un  geste  imprécis  un lieu en contrebas. C'est comme si elle me signalait un lieu improbable et la présence d’un monde à part. 
 
A l’angle de la rue Maurice Marie Claire, le  snack Moulin Blanc est une institution dans la capitale administrative . Il n’est pas midi. Je  n’ai pas faim. Je n’ai malheureusement aucune excuse  pour m’attabler et déguster un agoulou, un  de leurs sandwichs légendaires accompagné d’une grande timbale de jus de canne, avec son zeste de citron s'il vous plaît !
 
Un peu  plus loin, j’aperçois la maison de l’art à la rue Baudot. Sur place,  je prends le temps de contempler l’exposition de photos temporaire du photographe Aldophe Catan ( voir Prolongation de l'exposition de photos Catan) .
 
 
Au fond, une deuxième exposition temporaire de plasticiens et la fresque à couper le souffle de Sandra Morvan de Petit-Paris.  Son œuvre  occupe entièrement les anciennes toilettes adaptées à des personnes de petite taille. L’artiste y a passé une année sur sa création !  «C’était une ancienne crèche que nous avons reconvertie en maison de l’art. Cette salle était la toilette des petits» me précise-t-on.
Une petite boîte en carton invite les visiteurs à donner ce qu’ils veulent. Ils sont tous bénévoles  au sein de l’association qui  gère la structure.  La porte est ouverte à ceux qui veulent juste rester un moment. La maison de l'art est aussi un lieu de rencontre pour échanger ou encore  prendre un café en toute convivialité. Je prends congé à regret.
 
Je suis inspiré par la beauté de la façade de la Maison du Patrimoine. Mais Lynda  (pas certain du prénom, quelqu'un peut être la connaît ?) est sur la trajectoire de mon viseur. Elle pose et m’invite à  la prendre en photo. J’arpente ensuite une rue piétonne étroite (rue des artisans je crois...)
 
  
et je tourne à droite. Une sexagénaire et ses deux petites filles me précède. Un sentiment étrange m'accompgane.
 
 J'ai l'impression en parcourant certaines rues de retourner au 19 ème siècle ! 
 
Encore une photo d’une façade qui m’inspire  et je décide de quitter Basse-Terre. 
 
Jean-Luc Goubin

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A l’angle de la rue Maurice Marie Claire, le  snack Moulin Blanc est une institution à Basse-Terre