Guadeloupe - patrimoine et traditions : Cassave et sirop de batterie en danger ?

le DIMANCHE 13 JUIN 2010

J'ai eu deux achats compulsifs . A mes dépens. 

Le premier en sortant de Basse-Terre. J'avais une faim à me tordre les boyaux. J'ai alors pensé à m'acheter des mini cassaves pour 2 euros en passant à Capesterre. Belle Eau. Je n'ai même pas osé en faire de la crème de cassave. En fait, j'avais mangé des cassaves light  avec le minimum de "mousach", (féculent) , le maximum de parfum ( ésans noyo)  pour cacher le goût rance de la confiture de coco.

Au supermarché , du sirop de batterie était proposé à la vente. J'adore ça avec des glaçons et un zeste de citron. J'ai raflé la bouteille tout en me disant que j'allais passé un bon moment.  La bouteille est restée dans mon placard plusieurs mois. Que faire de ce breuvage que j'avais acheté si cher. Finalement, il a fini dans l'évier.

J'ai donc une inquiétude. Sur l'autel de l'économie de marché et de la rentabilité, est-on prêts à sacrifier nos traditions culinaires ?

Il est urgent de mettre en place des dispositifs nous permettant d'assurer une conservation de nos savoir faire en matière culinaire et d'encourager ceux et celles qui font l'effort de proposer de la qualité. Boudin, sorbet au coco, doucelette, farine manioc. Il sont de plus en plus nombreux ces produits commercialisés en supermarché ou vendus sur les plages de Guadeloupe  qui n'ont plus rien à voir avec nos saveurs d'antan.

 Aussi je vous recommande dèjà deux adresses : pour les cassaves Chez Germaine à  l'ilet Pérou à Capesterre Belle-Eau et le sirop de batterie Siblet à Saint-Louis. Si vous avez d'autres adresses à proposer  ou si vous souhaitez réagir à cet article. Laissez vos commentaires.

Au fait vous avez des bons plans pour le sorbet coco ?

Janlik