Florence Naprix à Lakasa
le JEUDI 18 JUILLET 2013
Pour la première fois en Guadeloupe, Florence Naprix présentera les titres de son l'album Fann Kann sur la scène de Lakasa. Un espace intimiste et des musiciens "made in Guadeloupe" tels que Stéphane Castry, au service d'une musique caribéenne qui ravira vos oreilles. Rendez-vous ce mercredi, 24 juillet 2013, dès 20h, à Lakasa.
Entrées :
- 15 euros en préventes (sur www.lakasa.billet-web.com et à Lakasa)
- 20 euros sur place.
Fann kann,
c’est se libérer des liens qui nous retiennent et nous empêchent de conquérir notre liberté
Extrait de l'entretien accordé par Florence Naprix à l'hebdomadaire Nouvelles Semaine diffusé le 13 septembre 2012.
Nouvelles Semaines : Fann kann, c’est prendre un chemin de traverse, un raccourci, «on chimen chyen », loin des routes toute tracées, balisées, qu'on nous suggère, impose ?
Florence Naprix : C’est exactement ça. Fann kann, c’est se libérer des liens qui nous retiennent et nous empêchent de conquérir notre liberté, c’est aller de l’avant, même si c’est difficile et quitte à risquer gros. Je crois que cette quête vaut tous les sacrifices. C’est dans cette optique que j’ai volontairement quitté une voie toute tracée pour me consacrer à la musique, métier extrêmement difficile, mais porteur de si grands bonheurs, de tant de satisfactions !
Fann Kann, l’album, c’est pareil, une musique qui ne ressemble à aucune autre. Des mots un peu différents pour aborder des sujets universels, qui me touchent (l’amour de ma Guadeloupe, la place des femmes dans la société, l’amour tout court…).
N.S : D’où votre titre « Formataj » … ?
F.N : Formataj a été composé par Stephane Castry, mon partenaire privilégié dans l’aventure Fann kann, réalisateur de cet album haut en couleurs. Il partage ma vision : la musique en général, le zouk en particulier, ne doivent pas rester cantonnés à des sentiers balisés. Il faut oser prendre des risques pour dire haut ce qu’on pense, chanter fort ce qui nous sort des tripes et de la tête. Sans que la première question soit « ce titre va-t-il se vendre ? ». Evidemment, c’est un « business » mais cet aspect-là prend, à notre avis, trop de place sur la l’essence même de la musique. Il me semble que la musique, c’est de la vie à l’état brute, la liberté pure. Il faut en tout cas, que la nôtre tende vers cela.
N.S : Pourtant, n'est-ce pas un risque que de s’engager sur cette voie ? La pente est quelquefois plus rude ? Non ?
F.N : C’est un risque énorme ! Celui de ne pas plaire et de ne pas trouver de public. Celui de ne pas trouver de partenaires qui y croient suffisamment pour m’accompagner dans les nombreuses et délicates étapes de la sortie et de la promotion d’un album, surtout en ces jours de crise
Pourtant, je le prends. Avec plaisir, même. Il s’avère que finalement, beaucoup de monde y croit. Alors, je verrai bien où cela me mènera. J’espère que ma musique trouvera un écho parmi un public de plus en plus élargi. Je la défendrai à toutes les occasions qui me seront données. Qui sait ? Il parait que qui ne tente rien, n’a rien…