Florence Naprix : Fann Kann
le SAMEDI 15 SEPTEMBRE 2012
Florence Naprix nous invite à emprunter des sentiers non balisés, à fann Kann. Un nouveau son , un nouveau style. De l'originalité... enfin !
Fann kann, c’est prendre un chemin de traverse, un raccourci, «on chimen chyen », loin des routes toute tracées, balisées, qu'on nous suggère, impose ?
C’est exactement ça. Fann kann, c’est se libérer des liens qui nous retiennent et nous empêchent de conquérir notre liberté, c’est aller de l’avant, même si c’est difficile et quitte à risquer gros. Je crois que cette quête vaut tous les sacrifices. C’est dans cette optique que j’ai volontairement quitté une voie toute tracée pour me consacrer à la musique, métier extrêmement difficile, mais porteur de si grands bonheurs, de tant de satisfactions !
Fann Kann, l’album, c’est pareil, une musique qui ne ressemble à aucune autre. Des mots un peu différents pour aborder des sujets universels, qui me touchent (l’amour de ma Guadeloupe, la place des femmes dans la société, l’amour tout court…).
D’où votre titre « Formataj » … ?
Formataj a été composé par Stephane Castry, mon partenaire privilégié dans l’aventure Fann kann, réalisateur de cet album haut en couleurs. Il partage ma vision : la musique en général, le zouk en particulier, qui ne doivent pas rester cantonnés à des sentiers balisés. Il faut oser prendre des risques pour dire haut ce qu’on pense, chanter fort ce qui nous sort des tripes et de la tête. Sans que la première question soit « ce titre va-t-il se vendre ? ». Evidemment, c’est un « business » mais cet aspect-là prend, à notre avis, trop de place sur la l’essence même de la musique. Il me semble que la musique, c’est de la vie à l’état brute, la liberté pure. Il faut en tout cas, que la nôtre tende vers cela.
Quels sont les artistes qui vous accompagnent sur cet album ?
Le moins qu’on puisse dire est que je suis BIEN entourée (grands rires) !
A la baguette : Stephane Castry (Imany, Keziah Jones, Kassav…). Nous nous sommes partagés les compositions, qui mêlent zouk, biguine, jazz, à d’autres rythmes empruntés à tous les coins du monde. Thierry Vaton (Angélique Kidjo), Olivier Jean-Alphonse et Jérôme Castry m’ont fait l’honneur de m’offrir chacun un titre. Tous jouent sur l’album. Je ne pourrai pas citer tous les musiciens qui y ont participé mais je salue Jocelyne Béroard, qui m’a prêté sa voix sur un duo, Thierry Farrugia, Franck Nicolas, Jean-Philippe Fanfant, Sonny Troupé… A tous, merci.
Florence Naprix en tournée en Guadeloupe du 20 mars 2015 au 28 mars 2015