Kalash interdit d'antenne sur Trace TV ?

le LUNDI 22 MAI 2017

Tout est parti d'un tweet de Kalash qui répondait à une sollicitation pour une participation à un concert de Wyclef organisé par Trace. L'artiste a décliné la proposition en précisant tout le mal qu'il pensait  de Trace "je ne taffe pas avec Trace, Jles emmerde" . La capture écran de cet échange publiée sur le réseau a suscité de nombreux commentaires.

En réaction, Nicolas Duroy, directeur des antennes de Trace TV, a envoyé un mail privé en interne à ses colloborateurs demandant  expressément le retrait de Kalash de la programmation. Ce mail à usage interne a pourtant été publié sur les réseaux . Contactée par Coconews, La direction de Trace TV  a répondu par  un communiqué le 22 mai 2017.

Kalash est-il réellement déprogrammé des antennes ? Le tweet diffusé sur les réseaux sociaux était beaucoup plus explicite que ce communiqué officiel.  Peut-on parler ici de "violence verbale ou les menaces physiques"  ? L'artiste n'est pas expressément cité . L'examen de la programmation de Trace Tv  de ces prochains jours devrait permettre d'en avoir le coeur net.
 
Au delà de cette polèmique, cette affaire pose la question de la confidentialité  des échanges  sur les réseaux  et sur la  pratique qui consiste pour un destinataire d'un tweet, message privé de le rendre publique sans l'accord de  son auteur. 

22 mai 2017 - 12:30

COMMUNIQUÉ : Politique de programmation musicale des chaînes TRACE

 
Toutes les semaines, les programmateurs des chaînes musicales TRACE reçoivent plus de 600 clips vidéo. Environ 15% seront sélectionnés pour une diffusion TV.
Les programmateurs de TRACE font leurs choix à partir de critères qualitatifs et stratégiques définis par la direction musicale du groupe. TRACE utilise également divers outils d’aide à la décision et des techniques de recherche musicale complexes pour tester les titres sur les différents publics cibles afin de s’assurer de la pertinence des choix de programmation.
 
Il est rappelé que la diffusion des clips ne coûte rien aux artistes. En revanche, TRACE paye des droits musicaux pour chaque passage d’un clip vidéo. Chaque année, TRACE verse ainsi plusieurs millions d’euros de droits musicaux reversés dans le monde entier aux artistes et à leurs producteurs via les sociétés de gestion collective.
La qualité de la programmation musicale des chaînes TRACE est plébiscitée par plus de 150 millions de téléspectateurs dans 160 pays.
En cumul, tous les ans, ce sont plusieurs dizaines de milliers de clips de plus de 5000 artistes différents qui sont diffusés sur les chaînes TRACE, par ailleurs partenaires de plus de 600 événements (concerts, festivals, show-cases etc.) assurant la promotion des artistes urbains, africains et caribéens.
TRACE est ainsi – et de très loin – le premier groupe média mondial supportant les musiques urbaines, africaines et caribéennes et les artistes représentant ces musiques.
Récemment, certains artistes ont fait état sur les réseaux sociaux de leur incompréhension et de leur colère concernant les choix de programmation musicale du groupe TRACE, en insistant sur le fait que leurs clips ne sont pas diffusés sur les chaînes TRACE de leur choix.
Des insultes ont également été proférées contre TRACE et son personnel par des artistes. Les programmateurs musicaux de TRACE ont été physiquement menacés.
Les équipes de TRACE sont toujours ouvertes au dialogue avec les artistes pour expliquer leurs choix, mais ce dialogue n’est possible que dans la sérénité et le respect des personnes.
Afin de travailler dans des conditions normales et continuer à fabriquer les meilleures chaînes urbaines de télévision musicale, le groupe TRACE ne peut accepter intimidation, insultes ou pression, notamment via les réseaux sociaux, ni toute forme de menaces physiques.
Nous pouvons comprendre que les choix de programmation de TRACE ne soient pas partagés par tous.
Nous pouvons comprendre la colère des artistes qui ont durement travaillé sur leur musique et leurs clips vidéos et qui n’obtiennent pas la diffusion TV qu’ils souhaitent, mais il est indispensable qu’ils respectent la stratégie éditoriale et la liberté de programmation de TRACE comme nous respectons leur travail.
La violence verbale ou les menaces physiques sont inadmissibles et les artistes utilisant ce type de pratiques à l’encontre de TRACE ne seront pas – ou plus – diffusés sur les antennes.
Enfin, la Direction du groupe souhaite rappeler que les insultes, la diffamation, la publication de documents, emails ou informations confidentielles relevant d’échanges internes à une entreprise, notamment sur les réseaux sociaux, sont des délits sanctionnés par la loi, que TRACE n’hésitera pas à faire appliquer le cas échéant.
 

Crédit photo : Page facebook officiel de Kalash