Lire en Fête (19-20-21 octobre 2007)

le MARDI 16 OCTOBRE 2007

Samedi 20 octobre 2007 à 19H00:À l’occasion de « Lire en Fête », le Musée Saint John Perse, le Service du patrimoine, avec la collaboration de l’association pointoise Textes en Paroles, propose une lecture de COLLIER CHOU, dernière pièce de théâtre écrite par Ina Césaire, fille d’Aimé Césaire,

COLLIER CHOU, pièce radiophonique en trois actes, est une adaptation libre d’une nouvelle de Guy de Maupassant.

Ina Césaire:« La nouvelle grinçante que Guy de Maupassant a intitulé « La parure » souhaitait analyser l’émergence d’un phénomène récemment apparu à la fin du 19ème siècle : l’instauration d’une bureaucratie, petite bourgeoise désireuse d’accéder à un statut supérieur. L’adaptation que nous proposons a le même but et tente de cerner le même phénomène transposé dans le monde créole de l’après-guerre, en mettant en évidence les particularismes d’une société insulaire marquée par le colonialisme et où la notion de classe, liée au paraître et amplifiée par les préjugés dits « de couleur », introduit un évident bouleversement des rapports sociaux, humains et… conjugaux. »
C'est de sa formation d'ethnologue qu'est parti le travail littéraire et dramatique d’Ina Césaire. Outre ses propres pièces de théâtre, Ina Césaire adapte également pour le théâtre des œuvres littéraires d'autres auteurs (par exemple Pluies et Vents sur Télumée Miracle de Simone Schwartz-Bart ou les Nuits et les Diables de Marie Chauvet). Pour le cinéma, elle écrit des scénarios traitant des croyances populaires, des tabous et des grands rituels sociaux, comme les veillées. En 1994, elle publie son premier roman Zonzon Tête Carrée, une construction narrative basée sur le patrimoine oral martiniquais. En somme, son œuvre est marquée par une approche ethnographique mettant en valeur l'oralité, la créolité des Antilles. En cela, le travail d’Ina Césaire trouve toute sa place dans cette édition de « Lire en Fête » consacrée cette année à la créolité.

Autour d’une rencontre avec ce texte inédit, le musée municipal Saint-John Perse tient à transporter les auditeurs au sein d’un des versants de la société antillaise du début du 20ème siècle.
Véritable mise en abyme pour le texte, le salon du musée et sa collection d’habits, de bijoux et de mobilier ancien accueillera la lecture.
À l’issue de la lecture, un cocktail réunira auditeurs et comédiens dans le jardin du musée.