Route du rhum 2014 : Matouba et la Ligue nationale contre le cancer sur le rhum
le LUNDI 20 OCTOBRE 2014
A l'occasion de la Route du Rhum 2014, Matouba, la marque guadeloupéenne d'eau de source , s'associe à la Ligue Nationale Contre le Cancer Comité de la Guadeloupe et met à l'eau son voilier 79, pour voguer au départ de Saint-Malo jusqu'à la Guadeloupe. Tel un étendard, le voilier Matouba tâchera de relayer le message de la ligue et de souligner le caractère vital de l'engagement de tout un chacun contre cette maladie .
A la barre du voilier Matouba , le picard Pierre Brasseur, 34 ans participera pour la première fois à la Route du Rhum-Destination Guadeloupe dont le départ est prévu le 2 novembre prochain.
Tu es né à Amiens, à plusieurs kilomètres de la mer, comment es-tu parvenu à ce choix de carrière ?
Il est vrai que personne ne fait de voile dans ma famille. Dans ma jeunesse, j'étais passionné de planche à voile. L'été, je travaillais dans une base nautique comme moniteur. De fil en aiguille, je suis monté sur des bateaux.Au début, c'était le voyage qui m'intéressait et ensuite j'ai pris goût à la course. J'aime la mer, le vent et l'idée de s'adapter à ces éléments. La course, ajoute le côté stratégique : trouver la meilleure route, utiliser au mieux les capacités du bateau et du marin. Tout cela me passionne.
Selon toi, quelles sont les principales qualités nécessaires à la réussite de ce challenge ?
La victoire est toujours le résultat d'une addition d'ingrédients bien dosés. Il faut un bateau rapide, fiable, une bonne stratégie et un peu de réussite.Selon moi, chacun utilise ses armes pour gagner.Mon souhait sur cette course est assez simple: faire marcher le bateau au maximum de ses possibilités et trouver la meilleure route !
Comment abordes-tu ta première Route Du Rhum à bords du Matouba 79 ?
J'aborde cette course avec beaucoup d'envie d'autant que ce n'était pas au programme pour moi il y a encore 2 mois ! C'est une belle chance qui m'a été offerte par Bertrand Guillonneau, initialement skipper sur le voilier. Il a dû annuler sa participation pour raisons professionnelles. Il reste à mes côtés pour les préparations et surtout est le parrain et ambassadeur de l'opération menée avec Matouba et la Ligue Nationale Contre le Cancer comité de la Guadeloupe. Le principal axe de travail se situe surtout au niveau météorologique. Il va me falloir choisir une belle trajectoire pour atteindre les meilleures places. C'est l'objectif que je me suis fixé sur cette course. Par ailleurs, je suis fier et honoré de porter les couleurs d'une entreprise de Guadeloupe et de soutenir une cause importante. Je trouve que le projet oeuvre pour de belles valeurs.
Tu viens tout juste d'achever ta qualification, peux-tu nous expliquer en quelques mots en quoi consiste cette étape préalable à la course ?
C'est obligatoire pour être inscrit officiellement mais au-delà de ça, c'est surtout une occasion de passer plusieurs jours seul en mer.Cela permet de faire une bonne mise en route et de vérifier que tout fonctionne dans la durée (ce qu'on ne voit pas forcement sur des sorties quotidiennes). Au cours de cette étape, on se recentre dans sa bulle de navigateur, on se retrouve seul et on fait un point précis sur l'état d'avancement du projet.
. Quels rôles ont joués tes collaborateurs ?
En premier lieu, il y a Philippe Cairo (Pipo) : un guadeloupéen, homme d'expérience puisqu'il a travaillé avec les plus grands teams professionnels. C'est donc rassurant et un gain de temps appréciable d'autant qu'il est très important de ne pas être seul dans la phase de préparation, sinon onse sent vite dépassé face à la somme de chose à faire.Il y a également la société Yacht Man qui gère l'ensemble de la préparation du projet. Elle possède une structure de qualité sur le port de Lorient, une base d'entraînement idéal.Enfin, il y a les « coachs ». Les personnes qui m'entraînent sur l'eau et à terre. Notamment, Tanguy Leglatin sur l'eau et Jeanne Grégoire à terre. Des proches avec qui on aborde les meilleures stratégies de course.
Quels rôles ont joués tes sponsors ?
C'est bien simple, sans eux, il n'y a pas de projet. Il est donc important d'être à la hauteur de leurs attentes. J'essaye d'être aussi disponible que possible pour eux et de faire mon métier de marin de la meilleure façon qu'il soit. J'en profite pour remercier Matouba qui sponsorise en grande partie le projet et m'accompagne tous les jours dans la préparation.
Ton voilier Matouba 79 oeuvre en faveur d'une noble cause qui est la lutte contre le cancer portée par Bertrand Guillonneau, quel impact cela aura-t-il sur ton aventure ?
C'est une belle cause. J'aime l'idée de parler d'un engagement important auprès du public. C'est une source de motivation supplémentaire. Je ne suis pas un « spécialiste », mais je me sens concerné et je suis heureux d'apporter ma contribution.
Avec un palmarès déjà bien riche, que faudrait-il te souhaiter pour enrichir ta carrière?
De pouvoir continuer encore longtemps à participer à des courses au large ! Et en gagner le plus
possible !! Plus sérieusement, participer à la Route du Rhum est déjà une grande chance. Mais il y a d'autres courses qui m'attirent également : la solitaire du Figaro, le Vendée Globe, le Multicoque...