Carnaval 2013 : programme des déboulés d'Akiyo
- Chauvel Local d'akiyo, Les Abymes
- Du 13 janvier 2013 au 13 février 2013
"1978- 2013 Akiyo 35 lanné rézonans kilti gwadloup" avec l'un des plus célèbres groupes qui fête ses 35 ans pour ce carnaval 2013 en Guadeloupe.
Dimanch 13 janvyé : MAS SDF
KI LÈSPRI : le Système contraint de plus en plus d’hommes et de femmes à survivre dans la rue.
KA-W BIZWEN : vêtements sales et déchirés, sacs plastiques,….sdf.
Dimanch 20 janvyé : KODBAW
KI LÈSPRI : nous sommes des produits de la société de consommation.
KA-W BIZWEN : tissu écru, carton, peinture noire.
Vandrèdi 25 janvyé : LÉWOZ AKIYO AN LOKAL-LA
KI LÈSPRI : : wouvè lawonn pou tanbou désann, pou lavwa monté, dansè dansé jis jou !
Dimanch 27 janvyé :
FÈY A BANNANN É KÒN A BÈF
KI LÈSPRI : cette tradition ancestrale africaine caractérise la force originelle de l’Homme issue de l’arbre animal.
KA-W BIZWEN : feuilles de bananiers séchées, une paire de cornes, caoutchouc, ficelle, vêtement kaki.
Dimanch 3 févriyé : ANNYON
KI LÈSPRI : le mas transforme tout, le vieux devient neuf.
KA-W BIZWEN : vieux vêtements ou chutes de tissus, carton, tiges de bambou, fil à coudre, colle.
Vandrèdi 8 févriyé : AKIYO-VOUKOUM
BADIBOU AN FÈT
KI LÈSPRI : c’est un moment initiatique perpétuant de génération en génération la tradition du Mas.
KA-W BIZWEN : multi Mas, c'est-à-dire tous les thèmes du répertoire traditionnel du Mouvman kiltirèl Akiyo.
Sanmdi 9 févriyé
(AKIYO-VOUKOUM 35/25 lanné) : Mawonaj
KI LÈSPRI : pour sortir du joug du colon, nos ancêtres vont se cacher dans les bois.
KA-W BIZWEN : sac en jute, tissu rouge, chaînes.
Dimanch gra 10 févriyé : Tòp sékré.
L'information sur l'activité du Dimanche gras est sous embargo.. Elle sera divulguée en réunion
Lendi GRA 11 févriyé : TRIKO AKIYO 2013
KI LÈSPRI : la nuit dévoile l’aspect mystique du Mas et du tambour.
KA-W BIZWEN : tee-shirt AKIYO 2013.
Mawdi GRA 12 févriyé : LÉVÉ AN PIJAMA
KI LÈSPRI : lévé pisé ! mi Mas-la !
KA-W BIZWEN : vêtements pour dormir (pyjama, chemise de nuit..)
Mawdi GRA 12 févriyé : WOUKOU
KI LÈSPRI : pour rappeler les peuples amérindiens décimés par les colonisateurs.
KA-W BIZWEN : tissu vert, jaune rouge, carton, coquillages, tiges de bambou, huile végétale, roucou.
Mèwkrèdi 13 fé vriyé : LANTÈWMAN
KI LÈSPRI : symbolise la clôture du Mas.
KA-W BIZWEN : vêtements d’enterrement.
Jédi 7 maws (mi-carême) :
KAKI KAS BLAN (gadé mas a dimanch 6 janvyé)
Informations pratiques
Départs des déboulés : les dimanches, les rassemblements se font au local d’Akiyo à Chauvel à partir de 16h00, les autres jours, se rapprocher du local.
Réunions Akiyo les mardis à 20h00 : durant les réunions, des précisions sont apportées sur la symbolique des mas, les méthodes de confection, les heures et lieux de rassemblement pour les autres déboulés.
Atelier Mas les mercredis 14h00 , samedis 16h00 : les participants doivent amener les matériaux nécessaires à la réalisation du mas ainsi que du matériel (ciseaux, colle, pinceaux…)
Répétitions musiciens le samedi à 18h00 : il est essentiel que nous nous entraînions si nous souhaitons préserver notre musique.
Déclaration de Patrick Coqk di Kok’la
35 lanné, nou ja vwè, nou ja fè, nou ja goumé pou nanm a péyi-annou !
Pèp Gwadloup,
Voici déjà 35 ans qu’Akiyo est né de la volonté d’un groupe d’amis de la région pointoise, de perpétuer la tradition des gwoup-a-mas et de participer eux aussi au carnaval, qui fait de satin, de paillettes et d’instruments onéreux, excluait les familles des quartiers populaires.
Avec nos déguisements faits de matériaux issus de notre environnement, symboles de dérision et de rébellion; avec notre musique accordée aux sons de nos tambours à peau et des rythmes Senjan et Ka; nous avons su, fort de notre héritage Africa-Indo-Caraïbéen, rassembler en masse pour résonner à l’unisson «an lari-la».
Au fil des années, le raisonnement et la prise de conscience identitaire de nos membres actifs, nous ont conduits à nous élever face aux agissements et à l’oppression de l’Etat colonial dominateur. Porte-parole
du malaise qui touche notre société et militants unanimes des valeurs locales, nous Mas Akiyo, sommes devenus Mouvman Kiltirel au service de notre pays.
En dépit des critiques et dénigrements, notre art de rue insufflé par notre énergie et notre détermination, a eu raison de nos détracteurs et a su gagner la reconnaissance du peuple guadeloupéen, faisant ainsi de lui un art traditionnel incontournable de notre culture…Akiyo manman Mas-la !
Nous devons nous réjouir de l’émergence d’autres gwoup-a-po, descendants pour la plupart de notre mouvance et devenus aussi les dignes représentants de cette expression résonance de respect, de tolérance, de partage et symboles d’émancipation.
Le travail accompli par tous, aussi bien sur le plan artistique que social, a permis sans aucun doute à la culture «mas-a-po», de trouver enfin écho auprès de nos acteurs politiques mais également de parcourir le monde et de s’inviter sur les plus grandes scènes internationales.
Aujourd’hui, c’est avec beaucoup de satisfaction que nous pouvons contempler le parcours tracé par la fumée de l’encens, des claquements des fouets et de nos pas engagés sur le bitume. Nous pouvons être fiers d’avoir influencé, d’avoir fait connaitre, d’avoir transmis, d’avoir écrit une grande page de notre histoire.
Pour autant, nous devons rester vigilants pour ne pas tomber dans les travers de la société moderne, animée par une perpétuelle quête du paraître, de compétition, de popularité et d’argent. La raison nous conduit à nous inscrire en gardien protecteur des fondements qui ont fait l’authenticité de notre art, de nos costumes, de nos chants et de notre Ka.
Convaincus que notre culture doit être un outil de développement socio-économique pour notre pays, nous poursuivrons sans relâche les combats engagés par nos pères pour faire entendre aux plus hauts lieux que notre culture réduite pendant longtemps à un simple folklore festif est devenue vecteur de notre identité et d’insertion sociale.
Nou sé AKIYO, nou sé mouvman, nou sé kilti, nou sé fÒs a fanm é nonm, nou sé rézonans a nanm a péyi-annou Gwaloup dépi 35 lanné !
Pèp Gwadloup mèsi !
Ki yo vlé ki yo vlé pas akiyo la
Patrick Coqk di Kok’la