Voukoum 2013
- Basse Terre
- Du 31 janvier 2013 au 11 février 2013
Programme du cèlèbre groupe à peaux de Basse-Terre. ( Source documentation ^:Voukoum)
Vendredi 1er Février Déboulé nos ancêtres les Gaulois à Bouillante
Symbolisme : dans le carnaval il ya les « Mas », les déguisements mais aussi la dérision. « Nos Ancêtres les Gaulois » est une façon de nous rappeler que l’assimilation a été poussée jusqu’à son paroxysme en Guadeloupe puisque les instituteurs, même ceux d’origine afro-antillaise, faisaient chanter en choeur aux élèves afro-descendants « nos ancêtres les gaulois ». C’est vrai qu’une part de nous-mêmes est d’origine gauloise, nos mères ont bien été violées par les maitres blancs.«Nos Ancêtres les Gaulois» pour se railler ce que le colonialisme a ancré dans nos ttes, en effet nous avons cru pendant très longtemps que nos ancêtres étaient les gaulois, ces hommes blonds venus du froid pour nous civiliser. Alors que la plus grande part de notre héritage ethnique provient du peuple noir africain. L’homme crée une histoire qui va dans le sens de ses convictions, comme la « part positive du colonialisme. »
Dimanche 3 février Déboulé MAS-A-KoNGO "Guy Pommier"
Symbolisme : en 1994 Voukoum va rendre hommage à Guy Pommier décédé tragiquement à l’âge de 50 ans en février 1990, un Maître des Mas a kongo, qu’il a popularisé avec la danse des scieurs de long ou danse sur bâtons, en créant le Mas-a-Kongo « Guy Pommier » par opposition aux Mas-a-Kongo « Déportasyon » qui renvoie à la déportation des africains depuis les ports d’Afrique jusqu’aux Amériques.
Initialement, ce « Mas est une dérision, une façon de railler les congolais qui sont arrivés en Guadeloupe avec un contrat de travail, « les engagés,ils étaient des volontaires venus en Guadeloupe en quête d’une viemeilleure, ils n’ont pas été esclaves, même si leurs conditions de vie s’apparentaient à celles des esclaves. Ce Congolais bien noir, bien sombre par rapport aux décolorés est alors robjet d’un « Mas * et de chanson telle que « kongo pa konnèt palé fwansé, i ka palé wanni wana .
Ce « Mas * effraie, fait peur. Il nous renvoie à nos propres peurs, frayeurs. Ce « Mas » nous rappelle l’adage tout ce qui est noir est sale, puisque noir comme la peau du Nègre venu d’Afrique. C’est le «Mas» des Vyè-Nèg-aMas , masque des mauvais nègres, des cas sociaux, soûlards et autres voyous des quartiers populaires. En fait, c’est l’expression des Insoumis, ceux qui n’ont pas pu s’intégrer et qui sont restés sauvages et rebelles à lasociété. C’est l’expression de la contradiction entre les beaux costumesprinciers du carnaval des colons et békés et les « Mas » des fils d’esclaves.Chacun son carnaval.
En entrant dans ce masque nous faisons rexpérience thérapeutique, psychologique de libération de ce mal-être qui demeure en nous depuis l’esclavage.Mais à l’origine ce masque est une tropicalisation d’une pratique européenne paienne qui marquait et symbolisait la sortie d’hibernation del’ours.
Vendredi 8 février 2013 Badibou-an-Mouvman - Bokantaj fwèt Akiyo - Voukoum
lieu: Rue du Père Labat Bas-du-Bourg (An lan Badibou) Douvan Kaz a Voukoum an Badibou-la à partir de 20 heures
Beaucoup de spectateurs du carnaval porte de nombreuses critiques sur la présence des fouets et surtout lors des parades des jours gras. C’est à cause de ces. bonnes gens s qui voulaient d’un carnaval touristique et propre dans les années 70 que les"Mas"avaient complètement disparu du paysage pour un carnaval de parade, fade n’ayant rien â voir avec nos valeurs culturelles, copie collée des carnavals de Nice, d’italie ou pour peu du Brésil ou Trinidad. Voukoum leur e toujours opposé l’idée d’un Carnaval Culturel Fondal-Natal dans lequel nous guadeloupéens, fiers de l'être et de le revendiquer, nous nous reconnaitrlons. Le fouet fait partie de cettenexpression culturelle carnavalesque qui nous différencie de tous les autres carnavals et en fait notre richesse. KI yo vlé ki yo vé pa, fwèt ké toujoula. Nou pé ké janmé lagé fwèt annou pou sé kalté moun a gyôl fardé lasa.
Aujourd’hui, après 35 et 25 ans de présence des fouets dans les déboulés d'Akiyo et Voukoum, les jeunes gens vont faire montre de leur savoir en matière de technicité dans rart de fabriquer et faire claquer les fouets.
D’un outil de répression, punition et de torture,Fwèt-Ia. (le fouet), nous en avons fait un élément important de notre culture carnavalesque. Au point que Voukoum organise une compétition où les jeunes s’affrontent, en toute fraternité, dans l’art et la virtuosité de pétayaj fwèt ».
Au programme
• Musique à "Mas-Grosiwo" : ka é tanbou dérébénal
• contes, blagues, jédlmo, chanda, etc..
• Concours de sPété Fwôt’:
• par catégones(de 6 à 10 ans;de 11 à l5 ans;del6 à...;et toutes catégories);
• par épreuves
- Sonorité:plus fort claquement spétayman Fwèti. de fouet;
- Vitesse;plus grand nombre de claquements de fouet en ) secondes
- Endurance:plus grand nombre de daquements de fouet en 3 minutes maximum.
Pour les épreuves de vitesse et d’endurance le fouet ne doit jamais
s’arréter dans son élan, rép uve prend fin pour le spéteurs de fouet dès qu’un temps mort apparait dans son «balans.
Samedi 9 février 2013 Déboulé An-tan-Révolisyon
Lieu: Rues de Basse-Terre
Douvan kaz a Voukoum. Départ du déboulé à 20h00 précises au Bas-du-Bourg
"Que celles et ceux qui portent haut les "chaltouné" éclairent le chemin des enfants qui marchent dans leurs pas "
Symbolisme (lèspri a révolisyon-la) : Akiyo et Voukoum unis, en cette année de leurs 35 et 25 ans respectifs d’existence, pour rendre hommage aux révoltes des esclaves depuis l’embarquement aux ports d’Afrique, dans les soutes des navires et jusque dans les plantations. Aux esclaves qui se sont rebellés, ont préféré fuir, kaskôd marronner, les fameux Nèg Mawon. Aux Initiés qui ont perpétue les pratiques mystiques, les initiations, les rituels malgré les interdits. C’est grâce à eux si Akiyo et Voukoum perpétuent les rites et usages légués de génération en génération. Une Révolution Culturelle va embraser les esprits, les mémoires.
Une tradition de révoltés qui fait de notre jeunesse des éternels rebelles et la transe procurée par akiyo et Voukoum va animer leur esprit afin d'enflammer nos rues et leurs chants guerriers, pas cadencés et danses chaloupées démontrant par là que " Jou nou ké mété a jounou pôkô vwè jou !" Toutes les rues, Jwèt, lankogni, chimen, kat-chimen é patiraj " vont s'illuminer de cette étincelle de vie qui s'annonce Liberté"
A l'issue du déboulé, Akiyo et Voukoum vont lors d'une cérémonie réactiver la " Déklarasyon Kiltirel Gwadloup " qu'ils ont signé le 4 février 2001 à Chauvel au lokal de Akiyo.
Lundi 11 février - Lundi gras Déboulé 25 lanné konba kiltirel
Lieu : , Rues de Basse-Terre .Départ du déboulé Douvan kaz a Voukoum à 19h00 précises.
Symbolisme: il s’agit pour Voukoum de convier tous ses membres d’hier et d’aujourd’hui, tous ses fans et sympathisants à une grande célébration de 25 ans d’engagement culturel u On Larèl, on Lèsprl a, de 25 ans d’amour pour « sa ki tannou », de 25 ans de partage et d’exportation du patrimoine culturel guadeloupéen.
Un déboulé pour nous amuser, nous défouler, nous retrouver et penser à ceux qui sont partis trop tôt "o filawo" Nous sommes des héritiers des "Vyé-Nèg-a-Mas" et il est donc normal que ce soit dans la rue que nous célébrions nos joies et peines.
Fin de soirée en apothéose dans les Jardins de l'Artchipel — Théâtre de Verdure — par un show musical live du "Voukoum-Dérébénal" .
Mardi 12 février - Mardi gras Déboulé Mas-bambou é mas-Boukliyé
Lieu: Rues de Basse-Terre
Départ du déboulé 14h45 précises.
Symbolisme : de nombreux apports de bovins en provenance des pays hispanophones (Puerto-Rico) vont être introduits en Guadeloupe après la guerre. Les bouviers ne s’adressaient qu’en espagnol aux boeufs et plus souvent en répétant "vamos" (prononcer"bamos") pour les faire avancer. Les gens d’ici vont transformer "vamos" en "Bamou"pour désigner tous les boeufs importés en Guadeloupe.
Faut savoir que ces animaux étant de nature sauvage et brutale, le terme "bamou" sera employé aussi pour désigner quelqu’un de brutal, rustre, grossier. Mais aussi par extension le "bamou"c’est celui qui exécute sans réfléchir les ordres donnés, comme un mouton. Ce "Mas" nous interpelle sur le développement durable de la Guadeloupe par la revalorisation de son cheptel de bovins, la race créole mieux adaptée et plus résistante aux maladies qui est en concurrence avec la viande importée. D’un autre côté, ne sommes-nous pas "bamou" des hommes politiques qui sont souvent « bamou » des grands partis politiques français.
Mercredi 13 février Vidé noir et blanc
Mercredi 6 Mars - Moun a Voukoum
A partir de 19h30 les membres et sympathisants de Voukoum sont invités à communier et partager ensemble autour de projection de films sur les 25 années de Voukoum.
Chacun est invité à emmener des victuailles, friandises et boissons pour une grande communion, « on gran lawonn épi moun a Voukoum ».
Jeudi 7 mars - Mi-Carême Vidé Rouge et noir
Départ du déboulé des locaux de Voukoum à 17 heures précises
Après 20 jours d’austérité, la mi-carême permet d’y déroger le temps d’une journée et de célébrer la renaissance tel un Phénix du Roi Vaval.