Abd Al Malik - le jeune noir à l'épée

---

Invité par le Musée d’Orsay à créer autour de l’exposition historique Le modèle noir de Géricault à Matisse – qui retrace à travers une centaine d’œuvres l’évolution de la représentation des sujets noirs, de l’abolition de l’esclavage en France (1794) à nos jours – Abd Al Malik rencontre Le jeune noir au sabre de Puvis de Chavanne (1850)

« […] j’avais sous les yeux comme des symboles de la construction d’un regard, de la création de l'Autre et d’un inconscient collectif racialisé, (elle) par sa singularité criante en termes de symbolisme et de représentation de la figure noire, me racontait émotionnellement une histoire qui s’inscrivait dans le monde de pauvreté et de béton que j’avais connu toute ma vie. »

Le Jeune noir à l’épée, septième ouvrage, qu’il fait paraître sous forme de livre-disque ou l’histoire de ce jeune homme « assigné à résidence, à identité » qui par le biais des tuteurs littéraires, tels que Glissant, Chamoiseau, Camus, Baudelaire… part de sa singularité pour mieux interroger l’universel.

Associé au chorégraphe burkinabè Salia Sanou, il reconstitue une fresque vivante audacieuse : une « rébellion rythmique, récitée, rappée, claquée, chantée et dansée sur une musique noire, blanche, métisse, ancienne et moderne ».

A la croisée des arts, Abd Al Malik, pense la Culture comme levier du changement. Entre rap, poésie, danse, musique et arts visuels, il nous convie à « faire peuple ». L’Humanité en partage à L’Artchipel, à Tropiques Atrium et au MACTe.
En codiffusion avec Tropiques Atrium, Scène nationale de Martinique.
Autour de l’accueil de l’exposition Le modèle noir, de Géricault à Matisse au Mémorial ACTe du 13 septembre au 29 décembre 2019.