CROCS NIQUES D'UN CHIEN ERRANT, UNE BD 100 % GWADA ,PAR SUGA
17 septembre 2008 Jean-Luc Goubin
L'AUTEUR
Deux ou trois mots à propos de Suga et
de la caricature
SUGA fait partie de cette jeune génération d'artistes qui a des choses à dire, à écrire et à dessiner sur la société guadeloupéenne d'aujourd'hui
Né le 10 aout 1983, aux Abymes, Djibril SUCCAB, alias SUGA, outre ses multiples talents est un passionné de dessin : il est tombé dedans tout petit ! Sur les bancs de l'école, il s'amusait à caricaturer ses professeurs ainsi que ses camarades. Ils ne possédaient pas tous un sens de l'humour à toutes épreuves !
C'est d'abord l'amour du dessin qui a conduit SUGA sur ces chemins
et tout naturellement il a glissé vers la caricature
Après une première année à l'Institut Régional des Arts Visuels de la Martinique (IRAVM), il a poursuivi jusqu'à l'obtention d'un diplôme d'art en dessin d'animation, spécialisé dans le story-board, à l'Ecole des Métiers du Cinéma d'Animation d'Angoulême (EMCA).
Pendant ses études, c'est sur une proposition venant d'aînés, qui avaient l'idée de créer un journal satirique sur le ton d'un « canard enchainé » mettant en scène les protagonistes de la vie sociale, culturelle, politique et économique Guadeloupéenne que SUGA a commencé sa collaboration avec « MOMO ».
« Le mot Phrasé est un journal qui allie deux formes d'expression de l'information, en prenant le parti de conférer à la caricature autant de poids qu'un pamphlet, aussi fin soit il »
Le dessin y est mis en avant, faisant autant la renommée du journal que son contenu textuel. L'expression BD s'est activement développée jusqu'à en devenir incontournable dans la compréhension de la « sphère motphrasèsque »
En 2005 il décide de poursuivre l'histoire entamée depuis 2001 avec Momo, ce « sakré vyé chyen kréyol ». Ainsi au cours de la deuxième vie de Momo en 2007, c'est dotée d'une sorte de « rage » que sa contribution est devenue plus importante, tandis que son crayon et son regard s'affutaient pour offrir une vision plus personnelle, humoristique et critique de la société guadeloupéenne.
« A travers le chien, c'est l'artiste qui contemple le cirque humain, et à travers lui-même, une conscience libre qui s'exprime. »
Ainsi, au sein du journal, c'est tant un travail de création qu'un travail d'investigation, d'analyse d'information : un travail de journaliste