Kite surf à Sainte-Anne

le JEUDI 24 OCTOBRE 2013

Pour les responsables des cinq écoles de kite surf à Sainte-Anne  ( Fun kite academy, Feeling KiteAïnoa Sun, Turkoise Kite's Cool et  Ecole Easy Kite) leurs élèves, les habitués de l'Anse du Belley., c'est l'incompréhension après la réception d'un courrier d'Aldo Blaise  adressé à l'association Kite surf de Guadeloupe (AKG) le 12 août 2013.  

Cette lettre faisait suite à une demande de l'association  qui sollicitait un entretien avec le maire " un entretien formel, dans la perspective de vous présenter notre structure, nos projets et d'établir dans le dialogue des règles d'utilisation de sites de pratiques."
En réponse, le chef d'édilité leur précisait dans un courrier du 12 août qu'il prendra prochainement un arrêté visant à interdire la pratique de ce sport sur le site. Cet arrêté serait " motivé par l'ensemble des plaintes  exprimées par les riverains et des autres usagers qui mettent en exergue le caractère dangereux de ce sport sur les lieux de baignade et à proximité des zones résidentielles  et considération également du fait que le plan d'eau de Dubellay est reconnu par les spécialistes comme une aire de reproduction des produits halieutiques"
 
Cette affaire donne l'impression que toutes les cartes ne sont pas sur la table. 
Le ton du courrier du maire est sans commune mesure avec celui de la missive de l'association qui se voulait consensuelle. Certes, la pratique du kitesurf à Sainte-Anne gène certains riverains. David Roussel vice Président de l' AKG le reconnait implicitement dans "une piqure de rappel" adressée aux kitesurfeurs qui fréquentent le site : "malgré les altercations ou attaques des pêcheurs ou autres riverains , restez polis et expliquer calmement que l'arrêté n'est pas en vigueur et que nous essayons tous de trouver un terrain d'entente, afin que tous les partis y trouvent leur compte.".
Mais cette opposition peut-elle justifier un arrété pris par Aldo Blaise sans un entretien préalable avec les kite surfeurs ? Difficile de le croire. 
Le maire a-t-il mal pris le fait que l'association lui précise dans son courrier de demande de rendez-vous qu'elle avait déjà contacté l'antenne Guadeloupe au Conservatoire du littoral, afin d'envisager la mise en place d'une convention d'autorisation d'occupation temporaire ? 
Est-ce la proximite des élections municipales qui créé une certaine " nervosité" ?
Peut-être faudrait-il pas grand chose pour régler ce conflit,  simplement un peu de temps... 
 Photo illustration :  Olivier Cazot