Une vie sans super sans plomb

le MERCREDI 26 JUIN 2013

Les gérants de stations service avaient averti. Après les épreuves du bac, ils ont fermé boutique sans crier gare pour une durée indéterminée. Des longues files de voitures attendent devant les pompes. Certains viennent avec leur jerrican, une pratique pourtant interdite par arrêté préfectoral. Certaines  stations ont été réquisitionnées, et sont réservées aux véhicules prioritaires.

Devant les pompes, les esprits s'échauffent et la colère monte à l'encontre des gérants. Cette situation aurait pu être l'occasion de s'interroger sur notre dépendance au carburant et sur les comportements irraisonnés qu'elle implique.  S'il est vrai qu'il faut déplorer cette ' prise en otage de la population " (expression à la mode), il faut aussi s'interroger sur notre incapacité à envisager une vie sans super sans plomb.

Cette période de disette aurait pu être une occasion de s'inquiéter de notre dépendance, de notre propension à stocker par peur de manquer. Et puis serions-nous que des " boukèt" a qui on brandirait la carotte de la pénurie, manipulables à merci dans l'intérêt d'une corporation, d'un syndicat ?

Non,au lieu de cela, comme des enfants gâtés, nous crions au scandale et nous serions même partisans d'une ouverture manu militari des stations pour notre confort. Certes pour certains l'approvisionnement est vital. Pour d'autres  il y a encore le car, le co-voiturage, la bicyclette et ... la marche à pied  !

 Jean-Luc Goubin.

Stations réquisitionnées le jeudi 27 juin 2013 de 08h00 à 11h00

  • Esso Route de Destrellan - RN1 Baie-Mahault
  • Total : Dubédou (entre le Moule et St-François)
  • CAP : Dorville - Section Dalciaà Baie-Mahault
  • Vito:Anquetil - Route des Abymes
  • Vito Versailles à Basse-Terre

 

Marbey

avatar

Une analyse réaliste. Par ailleurs dans une situation déjà quelque peu explosive je trouve scandaleux qu'on délivre du carburant dans des récipients non homologués; un "transport" interdit effectivement et fort dangereux dans les conditions que l'on peut observer aux abords des stations parfois "sécurisées" par les forces de l'ordre...

Marcher peut donner le loisir de se remettre en question; cependant notre économie n'est pas en mesure de souffrir une nouvelle paralysie.