Yves Jego : 15 mois et 5 jours

le MERCREDI 11 NOVEMBRE 2009

Yves Jego après son départ  "précipité"  du secrétariat d'Etat de L'Outre-Mer publie "15 mois et 5 jours ". 15 mois et 5 jours est la durée de cette expérience ministérielle. A noter le passage portant sur l'entretien officieux et informel entre 'Yves Jego et Elie Domota et ...la panne d'électricité...

Note de l'éditeur : Yves Jego a été secrétaire d'Etat chargé de l'Outre-mer entre le 18 mars 2008 et le 23 juin 2009. Il est député de la troisième circonscription de la Seine-et-Marne depuis juin 2002, et maire de Montereau-Fault-Yonne. Il est l'auteur de deux romans historiques, d'un essai sur le Général de Gaulle et d'un Dictionnaire impertinent de l'Ile de France.
15 mois et 5 jours. Une expérience ministérielle entre les faux gentils et les vrais méchants. C'est le récit d'un premier passage en tant que secrétaire d'Etat à l'Outre Mer pour Yves Jego, sarkozyste de la première heure. Entre une nomination annoncée par un coup de fil bref du Président de la République et une sortie brutale et remarquée du gouvernement par un appel, tout aussi bref, du Secrétaire général de l'Elysée. 15 mois en 5 jours pendant lesquels se déroule un mouvement social d'une ampleur jamais vue aux Antilles. Une crise politique lourde, mais qui ne finit pas en bain de sang, comme ce fut hélas souvent le cas dans les Dom-Tom. Une crise qui ouvre les yeux à Yves Jego : et si ceux qu'il voyait en alliés, en amis politiques, en soutiens se révélaient être de vrais méchants ? Ceux qui sapent le travail, ne pensent qu'à préserver leurs carrières, leur longévité politique. Rendant toute tentative de réforme impossible, en dépit de la feuille de route élyséenne….
Il y a le patronat local guadeloupéen, épaulé par des relais et des réseaux solides en métropole, qui joue un jeu trouble tout au long de la crise. Certains hauts fonctionnaires, qui préfèrent la solidarité de corps à l'action et la réforme. Et surtout le Premier ministre, François Fillon. Qui, à l'exception d'un coup d'éclat, est comme absent du gouvernement qu'il dirige. Au point de se demander, si, celui qui est souvent présenté comme une victime de l'omniprésidence sarkozienne, ne trouve pas profit à rester à l'abri de ses ministres pour durer, et construire son ambition. Des ministres qu'il use, qu'il méprise et lâche sans feuille de route, dans des situations difficiles…